jeudi 5 février 2009

jj

haha




lundi 2 février 2009

toro

Felix Guzman
The ill-fated young torero who was killed following a goring to the leg in Mexico City. He might not have died, had he been hospitalized at once, but he insisted on killing the offending bull and limping around the ring to receive the applause of the crowd, not realizing the seriousness of his injury.

dimanche 24 février 2008

Qu'est-ce que la cruauté?

On peut tenter d'extraire du terme de cruauté beaucoup plus qu'il n'est usuel de le faire. Des tentatives de la sorte ont été évincées tout au long de l'histoire de la culture occidentale, mais on peut observer à l'oeuvre dans les mouvements sociaux, dans les flux de la foule, dans le cours de la prosodie médiatique, dans les discours politiques, dans tout, on peut observer la cruauté à l'oeuvre si l'on remanie le terme au fur et à mesure.

Quel en serait l'intérêt? De manière simplissime: en calculant toujours et par principe, selon nos propres déterminations, le pire développement pour une situation donnée, on croit se prémunir de la surprise.
L'existence nous apprendra en tous temps que la surprise réside justement dans ce sentiment de protection à l'encontre de ce qui peut surprendre qui crée la possibilité d'un soudain surgissement.

D'une certaine manière, c'est toujours en prévoyant sa manière de s'inscrire dans son milieu que l'homme pose les conditions du hasard qui sera le sien.

C'est en fonction d'une certaine appréhension des signes qu'il perçoit que l'homme produit son comportement; et pourtant la simple perception de ces signes est déja le fruit de sa subjectivité.

On a appelé, dans une autre falaise cybernétique, significatogenèse le fait de produire des signes.

L'objet de ce rassemblement de textes est en particulier la notion de cruauté; ce dont elle procède et par quels biais elle peut se trouver incluse dans une variété infinie de contextes où son nom ne devrait pas avoir lieu d'être.

La cruauté est finalement l'aspect le plus calculateur de la conscience: c'est ce qui permet la transgression certes, et les occurences criminologiques sont peut être les seules stigmates visibles de la cruauté de l'homme; de sa réflexivité. Le crime nécessaire, qui institue par l'exemple violent la norme morale à respecter; l'anoramlité comme frange nécessaire d'une série d'individus classés.
Néanmoins, la cruauté est aussi en jeu dans la création artistique, où tout y est soumis dans le sens où la création implique l'invention d'une chaine causale; que le fait fictionnel a en propre de donner a voir la causalité à l'oeuvre, se refermant sur les agents qui la fabriquent et qui en souffrent.

Mais rien n'empêche d'avancer que la cruauté est aussi ce qui rend possible la moralité: en effet, c'est par la conscience des conséquences que l'homme se prémunit de l'action; toute loi d'action va dans le sens d'une répression des causes néfastes. En cela, la loi inclut, comprend le mal qu'elle se doit de limiter. Si la loi compte éradiquer ce contre quoi elle se bat, elle donnera lieu à un changement dans la population, au niveau de la signification même de la transgression: s'il était absolument impossible de voler un crayon par l'abusif établissement de structures de sécurité infaillibles, le fait de voler la pointe seule du crayon tiendrait lieu et de crime, et d'exploit.

La cruauté, qu'Artaud avait vue comme génératrice de pulsion: mais il faut déshabiller la cruauté de la moralité qu'elle est tenue de froisser. Car elle forme la moralité plus qu'elle ne la menace; c'est par la connaissance des turpitudes de la vie qu'un être humain est le plus au fait des tenants et des aboutissants généraux dans lesquels il se situe.
La figure du sage est déconnectée des biens matériels: peut-être faut il aussi y voir une contradiction entre le fait que l'experience s'acquiert avec le temps, et celui, fatal, que l'énergie est la plus forte lors de la jeunesse aveugle et immature.

Comment réconcilier les contraires? comment intégrer la vieillesse dans l'énergie, et la connaissance dans la jeunesse?
Le seul moyen de rendre l'intution réellement connaissante est par l'efficace de la cruauté: la causalité resserrée appréhende de manière plus que mystique, avec les domaines divers qu'elle touche et qui structurent réellement toute pensée humaine; la signification, d'ailleurs, s'acquiert par l'impact de la cruauté sur l'imaginaire.

En ce sens, la cruauté est différente de l'imaginaire: elle est un moteur structurel de l'esprit humain. Elle est à la base des fonctions symboliques que manipule l'imagination. Il s'agit du lien effectif entre le chaos qu'est objectivement le monde, et la sphère compartimentée de l'individu au sein d'un ensemble inexistant qu'est l'humanité.